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Sous la glauque voûte d’altières frondaisons
Tu parcours l’ombreuse allée d’un pas pressé
Déluge de pensées noyant ton rêve d’élévation
En l’ailleurs oasien, loin par-delà les canopées
Regard abaissé sur les pavés guidant ta fuite
Ton sillage y grave le cri d’un coeur empêtré
Mire le salut induit du haut jour vert filtré!
Exutoire à ce lassant spleen qui te dépite
Ici-bas, un spectacle parfois insensé, je sais
D’une république et ses éternels insatisfaits
Nul rôle ne te sied, voilà que tu te courrouces!
Or choisir reste l’unique choix, notre lot à tous
Jouets de nos respectives vies bousculées
Rires et pleurs marquent les trajets empruntés
Châteaux et sacs d’or n’édifient point d’égide
Oser le troc de nos méandres, espoir timide!
Ni avancée ni recul à la mesure de nos valses
Sur l’astre bleu incurvé, nos surplaces dansent
Atomes fous voletant au ras ce globe uniface
Quête d’accalmie, le loyer d’agitées valences
À la dérobée, je compatis à tes freinés essors
Malgré que ma course soit dirigée au nord
Parallèle à ta pérégrination poussée au sud
Nos pôles se touchent en un inopiné prélude
L’abîme séparant nos îles fait enfin pause!
Je capte en toi le reflet de ma nature tiraillée
En mon for naît ton rêve d’altitude espérée
Son éclosion sujette à notre latente symbiose
L’espace-temps conspire à séparer nos soi
En mirage te figurant comme autre que moi
Cesse d’endurer ce leurre, dès cet instant!
Coda sur nos cassures, le chaînon manquant
Au singulier seuil du temps gît l’insécable être
Notre division ne serait qu’un trait elliptique
En témoignent bien nos ressentis ataviques!
Regards soudés, je pense enfin te connaître
Et toi?
Il n’y a qu’un pas!
Vers cet endroit
Laissant pantois
Furtif duo d’étoiles sur orbite commune
Notre liaison signe la fin des stériles tribuns
Fragments vaincus par une liesse immune
Enfin nous nous co-naissons, comme un