Douceur passagère
Tu tangues, te pavanes
Langueur modeste et fière
Abstraction paysanne
J’ai tant voulu te traverser
Pour aller retrouver ce tronc
Rejouer cet air et cette chanson
Qui ne se laissent pas oublier
Mais tu foisonnes comme de longues vagues
Tu te dépayses en échancrures
Tu maries le jaune de l’or des bagues
Avec la plus gazonnées des badines verdures
Or c’est de cette douceur que s’extirpe le monde
Sous des cieux ondoyants d’eau et de fer
Et les choses du pays se concentrent et répondent…
Le Beau chuinte de mes yeux, de mes mains, de la terre
[Ce tableau de Papy (Clément Gravel) et ce pictopoème de Ysengrimus (Paul Laurendeau) sont reproduits ici sous la coordination de Nicole Gravel, agente d’artiste]