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Le temps est venu
La lune le soleil en un
Notre funeste destin.
Peut-être aussi glorieux.

Rouge braise la forêt
Le ruisseau héberge le blanc
Garde-fou ni personne
Moment frisquet son dernier

Un instant juste avant
Que la lune entre en collision
Fusionne d’abord avec la terre
Une prière un cantique s’élève

Elle conserve en mémoire
Cette dernière image
Afin d’y puiser le courage
Dans ses derniers retranchements
Elle brille là sans lui.

Le soleil la courtise de loin
Sa future sa promise
Il ne saurait tarder
Car il a un rendez-vous
Qu’elle aimerait bien décliner

Aguichante bien ronde
Depuis qu’elle a avalé la terre
La lune flotte les dentelles d’écume
Les océans la caressent d’en haut à l’envers
Étourdis la revêtent de leurs cortèges.

Sa force attractive amplifiée attise
Le soleil séduit épris fonce vers elle
Se rapproche dangereusement
Il a faim de sa belle la désire tant
Il traverse la voie lactée
En ramasse des cailloux
Pour lui en fabriquer un bijou
Un ancrage un pédoncule.