C’est Olivier Billottet qui m’a ouvert au PantouM et au PantouN, avec son fracassant ouvrage. Les descriptions de ces formes poétiques sont tout à fait charmantes, compliquées, séduisantes et retorses. Je m’essaie peu à peu à ce genre, en rajoutant une contrainte à chaque fois. Ci-dessous, un quasi-pantoum, mais en alexandrins (ces choses ne devraient avoir que huit pieds, comme les poulpes) ; il fait partie d’une série de trois, entrecoupés d’autres séries non pantoumesques de douze vers, et d’un quatrain final, pour arriver aux cent vers du titre (chaque pantoum fait six séries de quatrains). Voici la version zéro de cette première partie qui introduit doucement le thème.
Tel un opulent arôme de mandarine
Prodiguant au Noël des enfants sa douceur
La joie de vivre se répand dans ma poitrine
La musique abonde aux rayures de mon cœur
Prodiguant au Noël des enfants sa douceur
La foi lumineuse du sapin nous emmène
La musique abonde aux rayures de mon cœur
Se pourrait-il qu’enfin plus rien ne se malmène ?
La foi lumineuse du sapin nous emmène
Au grand espoir chaud de la nature en magie
Se pourrait-il qu’enfin plus rien ne se malmène ?
La fin de mon ombre avide a été mugie
Au grand espoir chaud de la nature en magie
S’honorent de croire tous les êtres de l’herbe
La fin de mon ombre avide a été mugie
Je fais silence pour que se déploie le verbe
S’honorent de croire tous les êtres de l’herbe
À l’éradication de tout pouvoir brigand
Je fais silence pour que se déploie le verbe
C’est ma fin de chasseur et la paix se répand
À l’éradication de tout pouvoir brigand
Voilà ce à quoi le rêve du pré s’échine
C’est ma fin de chasseur et la paix se répand
Tel un opulent arôme de mandarine
« La joie de vivre se répand dans ma poitrine
La musique abonde aux rayures de mon cœur
Se pourrait-il qu’enfin plus rien ne se malmène ? »
Fallait bien qu’un jour quelqu’un le dise aussi simplement. Quel beau travail poétique tu fais là ! Et dire que j’ai eu la chance de prendre un repas avec toi cote à cote. Je suis vraiment chanceux.
Les chiens ne font pas des chats, et ma poésie ne vient pas de nulle part. À force d’encoder de vos productions, à vouzautres, eh bien ça déteint sur mes pratiques.