Un courcaillet c’est un appeau
Pour susciter la batifole
Pour se faire glisser sous la peau
Les ébats et les amours folles.
En soufflant dans le courcaillet
On instille l’incendie au lac
On fait claquer force maillets
On s’installe dans l’aphrodisiaque.
C’est que le courcaillet débauche
Il élucubre et il lutine
Il transforme en sommaires ébauches
Nos longues pâmoisons de libertines.
Un courcaillet me fit un jour
Jouer aux échecs avec la dame
Ce fut le feu, ce fut l’amour
Et longtemps crépita la flamme.
Et puis le courcaillet s’est tu.
Sa note unique est devenue mate,
Chenue, atténuée, ténue
Comme le sifflet du train qu’on rate.