.
Les trous noirs
le temps se dilate.
Les trous de ciel bleu
les réfugiés tanguent à l’arrivée
Dans la continuité des jours apprivoisés
sans prévoir ni calculer
Dans la fraîche rosée de l’aube
La voisine tend les mains vers nous
Généreuse comme la Mer est large
sans distinguer l’autre rive.
Les lions, les chèvres, les brebis et les serpents
Tout se combine, tout se brouille dans les camps
autour du globe.
Pourtant les rires se heurtent
L’esprit frémit
Les êtres fragiles retrouvent la parole
Comme un bouquet tiré de l’enfance
Dans la paume de l’enfant
La fraise retrouve le goût du paradis perdus