Solitude (Nicole Gravel)

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Qui suis-je pour dire que j’ai quelque chose à dire.
Qui suis-je pour prétendre que je n’ai rien à dire.
Entre dire et ne rien dire
Qui y a-t-il.
Pourquoi dit-on ou ne dit-on pas
Imaginer une réponse, fausse
Cesser d’imaginer
C’est de ne plus être.
Être pour dire
Dire quoi, pourquoi, quand, comment, et à qui,
À soi qui ne s’écoute pas
Aux autres qui font semblant.
Entre les autres et son soi
Existe-t-il un continent commun
Ou ne sommes-nous que des étrangers.

Les mots leurs sens
Les langues et leurs contextes
Les époques et les sous-entendus
Les révoltés, les soumis, les encombrés
Mélange homogène assimilé
Mélange qui s’imbibe, se dilue
Mélange comme deux langues
Se faisant une grimace
Se faisant la cour
Puis dispose du peu des restes.
Comme on s’accommode
Pour être à la mode faire comme.
Et puis dans tout ça
La solitude est drôlement prenante
Drôlement esseulant parfois si libératrice
Parler, parler, parler
Au-delà du désert des frontières des commères
Des trous vides des abysses des tombes.

L’existence se consume se résume
Aux instants filigranes
Aux instants reliant
Aux instants où je vois dans les yeux de l’autre
Ce que j’éprouve pour lui.
Ou je vois sur son visage une paix
Ou je ne ressens que rien de meilleur
Que cet instant accroché
Sur l’air du temps en vivant
D’être simplement là l’un pour l’autre.

Côte à côte sa vie s’attentionnant s’exaltant
Simplement sans artifice sans obligation
Sans morale assommante ou dogme encadrant.
Juste pour vivre l’instant ensemble
Dans la pénombre et la fraicheur
À contempler un magnifique lever du jour.

Solitude 20210510_094909

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