Désir (Nicole Gravel)

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Rien n’est plus silencieux
Que ces matins à sentir le souffle.

Le souffle chaud de celui
Qui ne va pas vraiment se toucher.
D’aériennes caresses frôlent doucement le cou derrière le lobe
Parcourent l’échine, se transforment en frisson débordant,
Pur délice, presque un supplice.

Il persécute comme une attente, en comptant les minutes,
Voire les secondes, sans bouger pour ne pas troubler.
L’esprit va vite, imagine le moment
Quand, sous les draps, il reprendra vie.

Pour l’instant, se faire sage comme l’image
Retenant le tout de celle au galop qui attrape au lasso
Un ardent serpentin du désir.

Des images défilent en sensations
Images de sa monture cuir de peau qui
Se transforme en Pégase, ailes déployées.

Matin du désir qui s’étire
Derrière les rêves bâtis sur pilotis
De promesses faites la coupe à la main
Avant de perdre pied et de s’endormir.

Elle parle aux instants à venir
Aux bulbes sous terre remplis d’eux
Puis comme inattendu, elle sombre et s’endort.
Suivi d’un réveil, Oh! Combien
Seule dans ce lit, il semble soudain si désert.

Une note indique qu’il s’occupe du jardin
Elle l’entrevoit par le store, il arrache les pissenlits
Déçue, piteuse, autant se rendormir.
Puis, elle prolonge le regard, le poursuit
Le souffle s’emballe du grand bien de constater
Que la table blanche dressée, des fleurs en son centre
De jolies couleurs en effluves
Une grande couverture derrière la pergola
Loin des regards s’étend.

Désir20210516_131526-4

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