Nos retrouvailles (Pierre Charles Généreux)

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Tu pars sans prévenir, aussi leste qu’un nuage,
Comme la marée bleue se retire sur la plage.
Le temps n’a point ici une égale valeur
Quand je suis laissé nu privé de ta chaleur.

Isolé, en moi-même, je maudis l’habitude
De soutenir muet ce mal que rien n’élude.
Suis-je devenu ce mendiant d’amour?
Si éloigné de toi, un siècle est comme un jour?

Dans le noir de la nuit, quand le silence éveille,
T’imaginer perdue? Mes pensées appareillent.
Des profondeurs du cœur, surgit ce désarroi,
Cette angoisse qui mord, qui me mène au trépas.

Aux portes des métros, de ces aérogares,
Pétri de solitude, où je trainais, hagard,
Je trouve une voie que l’esprit ne peut comprendre,
C’est aujourd’hui mon heure et je veux te reprendre.

De cet enlèvement, je deviens la victime,
Affronterais-je seul ces temps sans lendemains?
La distance est trop grande et trop large l’abîme,
Pour que j’y survive, entre ton corps et le mien.

Retenu prisonnier de ce compte à rebours,
Je subis ton absence, espérant de retour
Changer en réalité, cette cruelle attente.
Nos retrouvailles, mon aimée, seront ardentes.

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